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« Écoutes le chant d'un nouveau né. »

Pourquoi suis-je né ? Ma mère n'était qu'une prostituée qui n'avait pas pu avorter. Pourquoi ai-je du voir le jour ? Mon père n'était qu'un salaud qui s'était payé d'un bon temps. Comment tous cela c'est-il passé ? Ma mère s'est suicidé alors que je n'avais que quatre mois et on m'a confié à mon sale père. Pourquoi ai-je du grandir en étant traité comme un chien ? Pourquoi ai-je passé toutes mes journées dans une pièce bien trop lumineuse qui me cramait les yeux et dans laquelle je ne pouvais dormir ? Décidément, je n’étais pas désiré ! Décidément, tous me haïssaient..

« Écoutes le chant d'un pauvre enfant. »

Pourquoi me frappait t-il tant ? Pourquoi ne pouvais-je pas parler ? Pourquoi me touchait-il ainsi ? Je ne suis pas une fille pourtant ! Je n'avais pas le droit de sortir, pas le droit de bouger, pas le droit de pleurer, pas le droit de respirer, pas le droit d'exister. Je n'allais pas à l'école. Ne méritais-je pas une éducation correcte comme les autres enfants ? Je ne savais pas lire, je ne savais pas écrire. Je n'étais qu'un chien muet que l'on sautait. Un souffre douleur humain toujours couvert de bleus..

« Écoutes le chant d'un adolescent qui se rebelle. »

J'en avais marre. Je n'en pouvais plus. Je ne tenais même pas debout et je souffrais d'anorexie. J'avais faim. Très faim. Et dès que mon ventre gargouillais, il me frappait. Je devais rester silencieux. Je devais mourir en silence. La nourriture pour chien qu'il me donnait avant avait disparut, il ne me nourrissait même plus. Pourquoi est-ce que personne ne m'aime ?

Un jour, par mégarde, il avait oublié de fermer ma cage, qui était une pièce aux murs blancs toujours éclairée d'une lumière bien trop forte et insupportable pour mes yeux. J'ai rampé jusqu'à la porte, les yeux à demi clos, mes cheveux bien trop longs tombaient devant mes yeux en cascade et trainaient sur le sol, ramassant les poussières de cette maudite pièce ! Je suis sorti. Là, je me suis dirigé vers la cuisine. Ma seule obsession était de manger. Mais le père que je croyais parti était encore chez lui. Il me remarquait et se mettais à me frapper. Sur le bord de la table j’apercevais des ciseaux. Je me débattais pour parvenir à les attraper. Puis, je plantais les deux lames dans la poitrine de mon père, qui s'écroula sur le sol.

Horrifié mais en même temps satisfais par ce que je venais de faire, j'ai rampé jusque dehors. La rue était ensoleillé, je me cachais dans l'ombre de la maison. Un homme d'une vingtaine d'années qui passais par là me trouva évanoui et m'emporta jusque l’hôpital le plus proche. Je ne sais pas combien de temps j'y suis resté. Les docteurs gardaient les volet fermés et avaient appelé le psychologue pour qu'il s'occupe de moi. J'avais peur de la lumière du jour. Elle me rappelait trop la l'éblouissante dans ma cage. Lorsqu'on découvrit le corps de mon père, un homme qui ne sortait pratiquement jamais de chez lui et donc, de qui on ne inquiétait pas lorsqu'on ne le voyait pas; je me suis enfuit. Heureusement, j'avais reprit des forces.

« Écoutes le chant d'un jeune homme que les dieux ont abandonné. »

Je suis seul au monde. Personne ne s’intéresse à moi. Je suis invisible, comme un fantôme. Les dieux m'ont abandonné. Seul un ne risque pas de le faire. Thanatos. Si je veux être certain qu'il s’intéresse moi, je dois lui faire diverses offrandes ! Si je veux rester en vie je fais en sorte qu'il ne haïsse pas. J'ai du quitter la ville. Mes offrandes, trop sanglantes, ont finit par se faire remarquer. L'armé des Anges me recherche pour m'enfermer à nouveau. Mais elle ne m'aura pas. Elle ne m'aura jamais !

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